"ALIA SOUZA" promène ses quilles en Bretagne

 

Nous, c’est Martine et Rodolphe.     

 

Lui, c’est Alia Souza.

Notre fidèle destrier nous fait tranquillement découvrir un peu plus la Bretagne avec un peu plus de Nord tous les ans  !

Cette année, nous décidons de partir le 18 août, en ayant pour projet de visiter le Nord du Finistère Sud jusqu’à la presqu’île de Crozon en 2 mois.
Dès l'ouverture de l'écluse de Marennes, Alia Souza ne demande pas son reste et nous filons  vers St Denis d’Oléron, notre première escale.

Nous partirons tôt le lendemain matin pour nous assurer de rallier

Les Sables-d’Olonne avant la nuit, et enchaînerons le lendemain sur St-Gilles-Croix-de-Vie.

Le surlendemain nous jetterons l’ancre à l’Anse des Vieilles à l’Île d’Yeu pour y pêcher quelques poulpes !

 

Nous nous sommes fixé environ deux mois pour effectuer cette boucle bretonne, notre objectif premier étant de rejoindre un bateau-copain à Morgat, le 2ème (et non des moindres!), étant de rejoindre des bateaux-copains de Marennes et de La Tremblade à Port-Joinville pour la fête du Thon le 11 septembre !

Puis nous remonterons ensuite vers Belle-ÎIe  pour  nous abriter du mauvais temps une petite semaine .

Nous déciderons alors de nous diriger vers Port Louis, mais décidément la météo sera peu clémente, et  la tornade du 2 septembre nous obligera à rester à quai 5 jours .....

Ce sera pour nous l’occasion de faire connaissance avec Brigitte et

Jean-François à bord de leur biloup 89 ,"Bar-Loup", venus également se mettre à l’abri à Port-Louis.

Magnifique escale à Doëlan le 5 septembre, où nous nous promettons d’y revenir… l’année prochaine, qui sait ?

 

Le lendemain , direction Concarneau. Mais ...

Une ligne ayant eu la mauvaise idée de nous barrer la route (mauvaise visibilité à cause de la houle importante), nous sommes baladés, telle une balle de jokari au bout de son élastique... et après deux empannages  et deux virements de bord (plus ou moins intempestifs, il faut bien le dire !), le pêcheur qui venait de  poser ses lignes arriva enfin pour nous libérer d’un coup de couteau.

Nous aurons cassé  dans la bataille un coulisseau lors d’un empannage, et décidons de rentrer sur Concarneau pour le changer. En fait, nous devrons faire une réparation de fortune car nous ne trouverons pas le bon modèle... 

Mauvais temps oblige, nous resterons quatre jours à Concarneau.

Après avoir arpenté la ville close, les Sables Blancs, trois magasins d’accastillage, le marché... nous  reprendrons la mer le 8 septembre.

  

Mais cette étape va malheureusement nous ouvrir  les yeux sur les conséquences de cet incident : une odeur de plastique brûlé ainsi qu’un sifflement  anormal dans l’hélice, et un bateau qui se traîne....

Nous rejoignons donc vite Lesconil, où nous   resterons une semaine (À nouveau pour cause de mauvais temps !!!)  

 

Cette étape sera salvatrice car, grâce à la cale de mise à l’eau aux dimensions généreuses, à la gentillesse des agents du port, ET ... Surtout grâce aux DEUX quilles d’Alia Souza !🤗

Nous libèrerons vite notre bateau de l’amas de filets fondus et entourés autour de l’hélice.

 

Dès le lendemain, nous repartons direction  Sainte-Evette, pour être  dans les starting-blocks avant de passer le raz de Sein.
Dès 7h du matin, au lever du soleil nous filons vers l’ouest  avant d’apercevoir et de contourner  le phare de La Vieille et la tourelle de La Plate  (petit moment d’appréhension quand même en passant sur quelques marmites qui rendaient le bateau peu manœuvrant  malgré la barre à contre… Un petit coup de moteur et tout rentrera dans l’ordre !) 
Et là...
Nous découvrons la baie de Douarnenez 🤩, où  nous nous  faufilerons jusqu’à Morgat rejoindre un ami sur son bateau au mouillage dans la baie, puis nous passerons quelques jours à visiter de magnifiques criques, dont celui  de l’Île 

Nous en profiterons pour faire une superbe randonnée qui surplombe cette jolie côte émeraude toute découpée,  avant de passer quelques jours au port de Douarnenez (pour… cause de mauvais temps !!)  : Entre autres, un tour sur l’île Tristan et une visite guidée et détaillée du quartier du Rosmeur des années 20, le quartier des sardinières de l’époque … L’abri du marin, à Douarnenez, quartier du Rosmeur… chargé histoire ! 

 

Nous rejoindrons le petit port de Tréboul, puis l’anse de Saint Norgart (objectif atteint !) pour nous rapprocher petit à petit du cap de la chèvre, avant de repasser le raz de Sein du Nord vers le Sud. 

 

Direction Lesconil : ce sera une étape de 47,2miles quand même ! 
La route du retour est déjà  là, nous en avons  conscience ...

Nous ferons une belle escale aux Glénan, au mouillage de La Pie, entre Bananec et St Nicolas. L’occasion de faire le tour de l’île à pied et de profiter de ces belles plages de sable blanc découpées. 

Après une nuit tranquille sur un coffre, nous larguerons les amarres pour l’Île de Groix  le 27 septembre où  nous assisterons ( malgré nous ! ) au départ de la course des 24h ULTIM  au départ de Concarneau …

En navigation , ces engins  de course sont quand même TRÈS impressionnants !

 

Encore quelques jours à Port-Tudy avant de se décider à rallier Port-Joinville, 
en navigation de nuit, car une dépression  arrive et nous avons rdv avec les Plaisanciers de Marennes et de La Tremblade  pour la fête du Thon 
le 11octobre...
Ce sera notre première navigation de nuit ! 
Après un départ de Port-Tudy en début d’après midi, nous profiterons d’une petite brise régulière d’Est pour parcourir 83 miles ( 22h38 exactement ! ) et nous amarrer à Port-Joinville en fin de matinée. 
Les ressentis de l’équipage seront divergents !  
Rodolphe aura adoré naviguer de nuit, et  admirer le plancton luminescent et la lune rousse en silence, avec comme seul bruit de fond le rythme du clapot sur l’étrave…

 

Quant à moi, j’aime bien voir où je vais en général ! 
Et une fois la lune rousse couchée,  j’ai trouvé  l’environnement très… sombre.
Hâte que le soleil se lève !

 

Là par contre, ce fut assez magique ...

 

Cette année, la fête du Thon accueillait environ 3000 personnes et les pontons de Port-Joinville étaient juste assez longs !

 

Le 12 octobre, nous dirons adieu aux îles et à leur parfum de liberté  !
C’est aux Sables d’Olonne, puis à La Rochelle que nous ferons escale avant d’emprunter pour la dernière fois de la saison le pertuis d’Antioche.
Mais c’est au large de l’Île d’Aix, à 3h de notre port d’attache, que notre petit périple faillit prendre une tournure bien  moins drôle : un bruit sourd accompagné de vibrations anormales, sous voiles au près bon plein qui n’augure rien de bon… 
Le tourteau s’est desserré et l’arbre d’hélice en est totalement sorti, ne dépassant plus que de 2 à 3cms du presse-étoupe !
Nous affalons les voiles et jetons l’ancre, Rodolphe récupère l’arbre d’hélice, resserre le tourteau, et nous voilà repartis vers Marennes où nous arriverons juste avant la fermeture de l’écluse,  OUF ! 

 

Une page se referme ....
L’aventure est terminée pour cette année, nous aurons parcouru en tout 
580 miles à bord de notre Biloup !

 

                                                                                                               Martine et Rodolphe, Biloup 89 "Alia Souza"

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Commentaires: 2
  • #1

    Nès (vendredi, 31 octobre 2025 17:01)

    Bravo les jeunes navigateurs, joli récit qui respire le vécu, un poil émouvant pour les proches...
    Alors, s'il suffisait de se lancer, à bientôt pour les nouvelles aventures!
    Biba Alia Souza!

  • #2

    Anne (dimanche, 02 novembre 2025 00:04)

    Quel périple, semé d'embûches, de tempêtes mais aussi d'endroits magnifiques illustrés de très belles photos.
    Vous êtes sûres que vous n'êtes pas passés par La Polynésie ?